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Breakdance : Sport ou art ?

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Message par Breakman Jeu 17 Sep - 12:54


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Le Bboying : Sport ou art ?



Je me suis intéressé pendant deux ans au b-boying new-yorkais dans le cadre d’un master de sociologie. J’ai abordé plusieurs questions dont les valeurs, les fondements de cette communauté et le conflit, mais une question importante m’est apparue très tard dans mes recherches : comment définir cette pratique.

Cette interrogation s’est présenté à moi lors d’une discussion sur le b-boying avec un ex b-boy français, on parlait du break en général et le mot est sorti à ma grande surprise : le b-boying est un sport. Au départ, je ne le pris pas au sérieux, tous les b-boys que j’avais pu rencontrer ou interroger définissaient leur discipline comme un art ou au moins une danse.

En fait, « art form » est l’expression que j’ai le plus souvent entendue chez les New-Yorkais pour définir le b-boying. Je trouvais donc invraisemblable que quelqu’un de ce milieu puisse en parler comme d’un sport. Malgré cela cette idée fit son chemin dans mon esprit. En effet, le thème principal de mon mémoire était l’affrontement et la concurrence comme formes structurantes de cette danse, ainsi l’idée du b-boying comme un sport me semblait de moins en moins farfelue. En d’autres termes l’aspect compétitif de cette pratique m’a fait considérer l’avenue sport pour la définir. J’ai donc décidé de fouiller la littérature de la sociologie du sport et de la praxéologie. De tous les auteurs que j’ai pu trouver c’est chez Pierre Parlebas que j’ai trouvé la grille d’analyse la plus satisfaisante. Je reprendrai ici les grandes lignes de sa définition.

Le sport selon Parlebas se défini par trois traits différentiels et distinctifs, sa définition tenant compte uniquement du contenu spécifique. En d’autres termes, il veut distinguer le sport de toutes autres pratiques sociales. Pour Parlebas, le sport est : « Ensembles de situations motrices codifiées sous forme de compétition et institutionnalisées. » Nous avons ici résumés les trois traits distinctifs du sport : situation motrice, compétition et institutionnalisation. Je vais brièvement définir les trois traits et donner des exemples et contre-exemples pour bien comprendre chacun d’eux. Parlebas définit la situation motrice comme un ensemble de données caractérisant l’action motrice d’un individu ou d’un groupe dans un environnement donné. Ce trait écarte donc du sport les activités telles que les échecs et le bridge. En effet, l’usage du corps n’est pas pertinent dans ces activités. Pour définir un jeu comme sport, l’individu où le groupe doivent faire un usage couplé et pertinent du corps et de l’esprit.

Le second trait distinctif du sport est la compétition réglée. En effet, on doit pouvoir différencier une activité physique d’un sport. Le sport est en fait un type d’activité physique. Ce qui le caractérise est l’affrontement réglé de deux acteurs qu’il soit groupal ou individuel. Les règles de la compétition supposent en elles-mêmes des critères de réussite ou d’échec. Elles définissent les conditions dans laquelle la victoire ou la défaite est possible. En d’autres termes, la compétition est faite de règles qui déterminent la validité des actions posées dans le but d’une victoire.

L’institutionnalisation clôt la définition des traits distinctifs du sport. Pour qu’une activité physique soit comprise comme un sport, elle doit être institutionnelle. Pour Pierre Parlebas, cette caractéristique est le point aveugle du sport, «rarement pris en compte, le critère institutionnel est pourtant crucial. » Cette institutionnalisation doit être nationale voire internationale. Pour Parlebas, une institution régionale ne saurait faire d’une activité physique un sport. Par exemple, on ne peut définir une partie de balle au prisonnier comme un sport, ce jeu est une situation motrice codifiée sous forme compétitive, mais l’institution lui fait défaut. Ce trait induit des conséquences importantes sur la pratique même du jeu. «Cette reconnaissance par l’institution entraîne un cortège de conséquences économiques et politiques ; elle fait manifestement basculer les pratiques dans un nouvel univers symbolique et idéologique. » Ce nouvel univers dont parle l’auteur est caractérisé par la rigidité des règles, la bureaucratie et une réticence aux changements de toute nature comme tous faits d’institutionnalisation.

Les trois traits sont nécessaires pour qualifier une pratique motrice de sport. Si un des traits est absent, on ne peut plus parler de sport. Parlebas fait donc des couples de traits pour ensuite définir la type d’activités dont il s’agit : Une activité qui regroupe la compétition et la situation motrice est un jeu sportif tels que les barres, le gouret, etc., Une activité où la compétition et l’institutionnalisation est appelé jeu de société telles que les échecs, les dames et le poker et finalement lorsqu’il y a institutionnalisation et situation motrice on parle de jeux rituels où le résultat de l’affrontement est connu à l’avance, par exemple dans certaines sociétés on fait des jeux lors de funéraires, mais il est toujours convenu que c’est le camp du défunt qui remportera.

À la suite de cette présentation, on peut d’ores et déjà dire que le b-boying n’est pas un sport puisqu’il n’est pas institutionnalisé. Aucune institution nationale ou internationale ne régit cette activité. En revanche, il répond aux deux autres critères, ce qui en fait selon Parlebas un jeu sportif. Le B-boying est clairement une situation motrice, mais plus important, il est sous sa forme de battle une compétition réglée. Les danseurs s’affrontent selon des règles définies (voir le chapitre description de la danse) dans le but de la victoire.

En plus de cette grille définitionnelle Parlebas nous apporte une typologie qui permet de bien comprendre la dynamique interne de ce jeu sportif , le concept de rôle. On peut dire selon le vocabulaire de Parlebas qu’il y a deux rôles : le danseur et le vanneur. Il n’existe pas à ma connaissance de battles où les deux rôles ne sont pas présents. Ces rôles se retrouvent autant dans les danses en groupe que les danse individuel . En effet, lorsqu’un danseur est dans le cercle il danseur ainsi nous pouvons de façon évidente dire qu’il occupe le rôle « danseur ». Le deuxième rôle, le vanneur est beaucoup moins mis en avant voire négligé dans les analyses habituelles, mais il est tout aussi important que celui de danseur. Lorsqu’un b-boy est dans un battle et n’est pas en train de danser, il n’en est pas moins actif. Le danseur en attente ne se contentera pas de regarder patiemment son adversaire exécuter ses enchainements : il fera des grimaces, regardera ailleurs en voulant dire se que je vois n’est pas intéressant, fera des signes de désapprobation, il pourra même rire, se moquer. En d’autres termes, il est très actif et son objectif est de déstabiliser son adversaire en le singant ou en diminuant sa performance.

Dans cette petite présentation, j’ai voulu mettre en lumière les caractéristiques du b-boying qui nous permettent de l’envisager comme un sport. Maintenant pour bien explorer la question, il nous faut explorer l’autre hypothèse : le b-boying est un art. Pour ce faire, je me pencherai sur un auteur contemporain, Shusterman, qui présente une approche tout à fait pertinente par rapport au b-boying.
Une définition de la danse

Avant d’aller plus loin, il est toujours utile de regarder dans le dictionnaire la définition du terme que nous utilisons. Voilà celle d’un dictionnaire sur l’esthétique : « La danse est formée de mouvements volontaires, harmonieux, rythmés, ayant leur fin en eux-mêmes. » Cette définition nous apporte des critères bien définis pour appréhender le b-boying. La question qui peut se poser ici est de savoir si le b-boying répond à tous ces critères. Tout d’abord, le développement de ces critères semble nécessaire.

Le mouvement doit être volontaire pour que l’on puisse le distinguer des convulsions ou même le mouvement des vagues. L’idée d’intention est donc très important, ainsi le pur réflexe sera exclu. Ensuite le mouvement doit être harmonieux c’est-à-dire obéir à certaines règles d’harmonie propre à l’époque et à la société dans laquelle il est produit. Ce critère permet de rendre compte du besoin de règles pour qu’une action prenne sens. Le rythme apparaît comme troisième critère, le rythme étant une organisation non-anarchique dans le temps. Celui-ci est le pendant temporel de l’harmonie qui, elle, est spatiale. La danse est donc basée sur une organisation spatio-temporelle. Le dernier critère est primordial pour l’auteur :
« Mais le critère le plus important pour distinguer le mouvement de danse de tout autre mouvement est qu’il n’a pas de but immédiat. Il est lui-même sa propre fin : Il est fait pour être mouvement, non pour quelque chose. Ce qui le distingue n’est donc pas sa forme, mais sa raison d’être. Par exemple, le mouvement de bras du danseur qui se «met en position à la barre » est exactement le même que celui du semeur. Mais ce dernier cherche le geste le plus économique donnant le meilleur résultat dans la dispersion des grains, alors que le danseur ne vise qu’à faire un mouvement. Le fait que le mouvement de danse soit son propre but n’empêche pas de l’utiliser pour traduire des faits, des sentiments ou des idées. Par exemple, un «manège de piqués » peut suggérer une grande joie, une violente colère, l’affolement, etc ; mais ce sont là ses emplois, non son but. »

À la lumière de cette définition, on peut tout à fait dire que le b-boying est une danse et donc un art . Il n’est nul besoin de rappeller que les mouvements dans le break sont harmonieux, rythmé et volontaires. On peut toutefois se pencher sur le dernier critère, vu son importance pour l’auteur. Dans le b-boying, le mouvement n’a aucune efficacité, il n’est subordonné qu’à lui-même. Les danseurs font des mouvements uniquement dans le but du mouvement lui-même. Par exemple, le 6-steps n’a de finalité que son exécution.

À ce point, on est fixé sur la nature du b-boying, qui est une danse, mais poussons plus loin la réflexion pour voir où se situe le malentendu avec le sport. La structure compétitive nous a trompés. Il n’en reste pas moins que cette danse est très proche dans sa forme du patinage artistique et de la gymnastique. Qu’est-ce qui l’en distingue alors? Ce n’est certainement pas l’aspect compétitif. L’instituionnalisation est certainement un critère important, mais pas suffisant. Nous venons de le voir, le b-boying est une danse. La différence réside donc dans l’aspect esthétique de cette pratique. Je propose d’explorer rapidement cette piste, pour ce faire, je me baserai sur l’approche de Shusterman.
L’expérience esthétique de Richard Shusterman

Le choix de la théorie pragmatique de Shusterman porte sur son concept d’expérience esthétique qui prend en compte autant l’aspect créatif de l’œuvre que l’aspect de la réception de l’œuvre. Ce dernier volet me permettra d’analyser le travail des juges et par le fait les critères de réussite ou d’échec d’un danseur.

Je me baserai pour cette analyse sur le livre de Richard Shusterman, L’Art à l’État Vif. Je m’en tiendrais à la présentation de son concept d’expérience esthétique.

L’idée d’expérience esthétique fut amenée bien avant la théorie pragmatiste. La nouveauté de Dewey et ensuite celle de Shusterman réside dans la place que ceux-ci lui attribuent dans l’appréhension de l’art. En effet, Shusterman ramène l’expérience au centre de leur théorie, tout comme l’adjectif pragmatiste le laisse supposer. L’approche analytique place l’art en dehors de l’expérience vécue pour l’analyser et ainsi le place dans un univers purement intellectuel et spirituel. À l’instar de Dewey, Shusterman refuse cette conception de l’art, son projet est de ramener l’art dans la vie : « Dewey insiste sur l’idée que l’art – malgré le risque toujours présent de perversion par un monde inesthétique – doit sortir de son enceinte sacrée et se réintroduire dans le domaine de la vie ordinaire. » Il renchérit : « La valeur fonctionnelle de l’art ne réside pas dans une fin particulière et spéciale, mais dans la satisfaction de la créature vivante, d’une part grâce à l’aptitude qui est la sienne à servir une multiplicité de fins, et d’autre part par un enrichissement de notre expérience immédiate, qui nous stimule et nous vivifie, nous aidant à réaliser nos projets. L’art possède donc à la fois une valeur fonctionnelle et une fin intrinsèque. » Nous voyons bien ici l’importance de l’aspect expérientiel de l’art dans la théorie pragmatiste. Celle-ci est, en fait, davantage une approche qu’une théorie. Shusterman ne veut pas balayer les concepts existants de l’esthétique pour en proposer des nouveaux, il veut plutôt réorienter le regard du philosophe vers l’expérience. Shusterman privilégie donc l’expérience dynamique à l’objet dit d’art.

Cette approche n’est pas sans conséquences : appréhender l’art comme une expérience amène à s’intéresse au processus créatif, comme au processus réceptif. Ici est la vraie nouveauté : comprendre l’art comme une relation dynamique entre la production et la réception basée sur l’expérience du beau. «L’essence et la valeur de l’art ne résident pas dans les seuls objets d’art qui, pour nous, constituent l’art, mais la dynamique et le développement d’une expérience active au travers de laquelle ils sont à la fois créés et perçus. » L’art est ainsi défini comme une qualité d’expérience, non comme une collection d’objets. Nous le voyons bien sur le plan conceptuel la réception prend autant d’importance que la production et le produit, bien que temporellement les derniers lui précède. Mais cela est vrai seulement lorsque l’on regarde un objet isolé, si on prend plusieurs objets d’art, la réception d’un a pu motiver la production d’un autre.

La théorie de Shusterman et Dewey ramènent de cette manière, non seulement l’expérience au centre de l’analyse de l’art, mais aussi l’art dans la vie humaine. Cette approche est bien sûr tout à fait pertinente dans l’analyse de la danse, vue que celle-ci ne produit pas d’objet matériel. Elle est presque entièrement expérientielle : elle n’est que très peu écrite contrairement au théâtre ou à la musique. C’est justement pour cette raison que j’ai adopté ici l’approche pragmatiste. «Les œuvres ne sont œuvres d’art qu’en acte, dans la dynamique vivante de l’expérience »

Cette présentation nous permet de mieux comprendre l’aspect proprement esthétique du b-boying. Les juges étant eux-mêmes b-boys, évaluent les performances par rapport à des critères esthétiques. En fait, leur jugement est basé sur leur expérience esthétique de l’observation de la danse. Ils ont bien sûr des critères plus ou moins précis pour donner sens à l’expérience, mais ils recherchent avant tout une expérience satisfaisante. Ceci est bien illustré par ce que nous dit Poe One sur l’importance de l’approche et que le b-boying ne se définit pas seulement par ses mouvements, mais aussi sur la manière de les faire : «My philosophy is the approch, you have to have an approche. It’s ah…like ballet dancing, like jazz dancing, house dancing, they all have a different style which is a different approch. If I can learn ballet steps, but the ballet dancer will look at me and tell me : You know what you’re not a ballet dancer. I might do pirouette, but I’m not because I don’t have the approch of a ballet dancer. Same way in B-boying, I can teach a ballet dancers how to do footwork or a flare, they are gonna do it with a ballet style. So it doesn’t look like B-boying. » On parle ici d’une démarche, ce qui nous amène dangereusement vers l’art. David Colas, juge pour Red Bull BC-One, va dans le même sens en faisant primer l’expérience sur l’objet même : «Ma philosophie B-boy, c’est pas seulement la danse, c’est une façon d’être, c’est la vie, c’est une culture. »

Il est important ici de préciser que l’approche esthétique par l’expérience n’exclut absolument pas l’idée de règles. Comme il est mentionné plus haut, les règles orientent l’expérience. Ceci nous montre que, malgré la présence de la compétition, le B-boying est avant tout, esthétique dans sa réception. Rappelons-nous que l’appréciation des juges ne fonctionne pas sur un mode de pointage, mais sur un mode appréciatif libre : ils n’ont pas à remplir de «cases» précises. Leur appréciation se fait sur la base des sensations en particulier du plaisir qu’ils ont eu à regarder un danseur. «There is a beat and there is a rythm to this music. It isn’t about how dynamic your move is. It’s about the feeling that you can express with the dance, the dance is expression. »

Nous le voyons bien, le danseur, dans son expérience même de la danse, réfléchit de la même manière. Le choix de mouvements se fait sur des critères esthétiques, il privilégiera tel mouvement pour le plaisir et la sensation qu’il procure à voir comme à faire.
« KOM3 : Well I just did what I like, I just did what I thought cool and I mean…You know, I didn’t of as…It wasn’t when I started, it wasn’t like : you gotta be a power person, you had to be a footwork person, you had to be this person. It was just what move you want and you did it, you know. »

« Dizzy Izzy : And try toget my power, my power moves for me it’s what I love to do, Power moves. And when I use my attitude, the attitude where it comes from makes me what to practice more and more and more. And makes me do the moves I do. A lot of people when they see me, they see me break they can’t believe ‘cause I’m such a big guy ‘cause I weight 210 pd, you know what I’m saying. So it’s like when they see a big guy on the floor moving at that speed, you know what I’m saying, it’s like : Holy Shit ! You know what I’m saying it’s like wow ! I never see something like this before. A lot of time I get a lot of love, you know what I’m saying, that’s what I like about it I get a lot of love. »

« EROCK : I guess a little. I just try like…the main thing to me is to make up the coolest move I could possibly make up. I just think difficulty and how cool it looks. »

Ces trois citations nous montrent que les impératifs qui gouvernent les danseurs dans leur pratique sont tout d’abord personnels et peu déterminés, mais surtout visant à procurer une expérience esthétique agréable chez le public. Le b-boying est une expérience esthétique pour eux aussi, ils créent des mouvements inédits dans le but intrinsèque de la beauté du mouvement même. De plus, l’originalité est comme pour beaucoup d’arts actuels un critère esthétique important, et le break n’y échappe pas. Il est ancré dans la société occidentale pour laquelle la tradition en est une de nouveauté.

En conclusion, mon parti pris est clair, je crois plus que le b-boying est un art, mais la question reste ouverte et discutable. De toute façon dans ce genre de discipline les lignes de démarcation souvent floues, et même laissé à l’appréciation de chacun comme il n’y a pas d’instance supérieure pour dicter ces règles. Le b-boying est encore jeune, il restera peut-être touours ambigu ou prendrera-t-il une avenue plus qu’une autre, c’est aux b-boys eux-mêmes d’en décider…

Vincent Morin



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